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Barlin

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Barlin, l'envers du décor. Blog citoyen concernant la ville de Barlin, dans le Pas-de-Calais.


Le Judo Club Barlinois, après 40 ans d'existence suspend ses activités. Merci Monsieur le Maire!

Publié par Judo club Barlin sur 28 Septembre 2013, 17:50pm

Catégories : #judo Barlin, #sport à Barlin, #Michel Dagbert, #Michel Dagbert Conseiller Général, #Maire de Barlin, #travaux à Barlin, #Joseph Brabant, #pôle associatif de Barlin

Le Judo Club Barlinois, après 40 ans d'existence suspend ses activités. Merci Monsieur le Maire!

Ce texte nous a été adressé par les dirigeants du club de judo de Barlin

Créé dans les années 1969/1970 au sein du cercle laïque par la volonté de Messieurs Raymond Derancy, Jacques Ducasse, et Jules Mercier, le club de judo ouvre ses portes au 10 rue Hermary. 180 mètres carrés de tapis, 3 mètres de hauteur de plafond, deux petits vestiaires équipent la salle.

Le bloc toilettes-sanitaires est à l’extérieur comme partout à l’époque.

Très rapidement le club prospère plus de 150 judokas fréquentent les entraînements. Des titres départementaux et régionaux font la fierté des entraîneurs et dirigeants.

En 1986, Joseph Brabant fait bâtir par les employés municipaux des vestiaires et des sanitaires contigües à la salle tout en modernisant le préfabriqué qui nous héberge ; le tapis passe de 180 à 210 mètres carrés avec protection murale.

Le tapis est depuis le début posé sur un plancher amortisseur puisque la salle est en ossature bois et surélevée du sol de 60 centimètres. Le confort dans les chutes et la sécurité sont ainsi assurés. « Du top pour l’époque ! »

En 1995, Joseph Brabant se rend compte que le préfabriqué a vécu. Il propose en totale concertation avec l’architecte (ancien judoka) et les dirigeants, la construction d’une salle spécifique judo qui portera le nom de Richard Tételin, figure locale et ancien inspecteur général du ministère de la jeunesse et des sports.

Avec l’accord de Joseph Brabant, le club quitte le cercle laïque et devient le SANSHIRO JUDO CLUB, ayant pour objectif la mutualisation des moyens structurels et sportifs avec d’autres clubs du département.

Le bâtiment actuel inauguré en 1996 avait 15 ans d’avance sur toutes les autres salles de judo du secteur et faisait par conséquent référence. Le conseiller technique départemental de judo et cadre de la direction départementale de la jeunesse et des sports venait en outre, y préparer des athlètes de haut niveau, ainsi que les futurs professeurs de judo inscrits à l’école des cadres de la ligue.

Pensez, 270 mètres carrés de tapis, deux surfaces de combats réglementaires de 8X8 m, plus la zone de sécurité de 1,5m, plus 50m2 de zone de préparation physique, des protections murales spécifiques, un plancher en bois, souple et amortisseur (encastré dans la dalle de béton) , le plafond à 3 ,20 mètres de hauteur. Une aubaine pour l’époque, une vraie « Mercedes » …

Le club pendant toutes ces années et sans bruit a engrangé résultats et podiums, du district au national, formé des arbitres (actuellement l’un d’eux peut officier au niveau national) tout en permettant à près de 100 judokas d’obtenir la ceinture noire. La formation d’entraîneurs et de dirigeants n’a pas été mise de côté, certains entraînent en effet, dans de nombreux clubs voisins.

L’un de nos dirigeants a été secrétaire général et vice-président de la ligue nord pas de calais de judo (troisième ligue de France avec plus de 30 000 licenciés) Il était le porteur du dossier du Dojo régional qui n’a vu le jour ni à Noeux les Mines ni a Liévin. L’Arlésienne poursuit son chemin, on parle actuellement d’un dojo communautaire à Béthune/Verquin affaire à suivre…

Rappelons que le club avait dès 1996 ouvert la porte à une telle mutualisation, nous étions précurseurs dans le domaine. Donc, s’il-vous-plait pas de leçons Monsieur Dolliet ! (Cf.conseil municipal du 28 mai 2013)

De nos actions découvertes du judo dans les écoles primaires en relation avec l’inspection pédagogique, aux conventions d’utilisation du tapis et prêt de kimonos (propriété du club) en collaboration avec le collège Jean Moulin de Barlin, en passant également par l’ouverture du club aux centres de loisirs et maison des jeunes, mettant ainsi à disposition gratuite à la fois bénévoles et entraîneurs, nous pensons n’avoir laissé personne indifférent à la pratique du judo.

Telle est la devise des ceintures noires : « Entraide et prospérité mutuelle ».

Nous avons humblement essayé de remplir notre engagement associatif de bénévoles, de spécialistes, engagés dans la vie de la commune au service de la formation de futurs citoyens. En somme, rien d’exceptionnel pour des hommes qui préfèrent voir grandir les autres à leur côté plutôt que de grandir en se servant d’eux.

Nous n’avons jamais été opposés à un changement de salle, à condition toutefois d’avoir la même chose ou mieux.

Quant à l’aménagement du tapis lors des cérémonies de remises de ceintures noires, auxquelles vous étiez convié, monsieur le maire, nous tenons à préciser qu’il ne fait que répondre aux traditions et éthiques japonaises, origines ancestrales de notre sport. Si vous nous aviez posé la question du pourquoi du décorum, nous vous aurions aimablement répondu. Cela vous aurez évité de dire n’importe quoi lors du conseil municipal du 28 mai 2013, à savoir que nous ne vous avions pas invité à prendre place sur le tapis parce que cette surface ne servait pas aux entraînements mais qu’au contraire, cette configuration nous permettait de vous offrir une place de choix, la place des invités d’honneur.

En 2009, lors de l’une de ces remises de ceintures noires et de deuxième dan, Monsieur le Maire nous annonça donc en primeur la rénovation du bâtiment Leflond en salle de judo, de danse et de musculation. Ce fût la deuxième proposition : déjà à son début de mandat, il nous avait proposé de reprendre le dojo pour y loger la danse et de regrouper au cosec dans une nouvelle construction les clubs de judo, de karaté et de musculation. En concertation avec M Martin Garin, architecte, une étude estima le coût des travaux à 6 ou 800 000 francs, soit, moins d’un million d’euros. « Trop cher » avait dit M Dagbert. « Banco pour chez Leflond Monsieur le Maire si c’est pour avoir pareil voir mieux ! »

Juin 2010, la friche Leflond est ouverte. Nous visitons, prenons des mesures et immédiatement nous alertons Monsieur Dagbert et Monsieur l’adjoint aux travaux que le bâtiment proposé nous semblait exigu et sa structure fragile.

« Vous aurez ce que l’on vous donnera. »

Sauf, que nous, au volant de notre « Mercedes » n’avions rien demandé !

Dont acte !

Silence radio et ce, jusqu’à l’affichage du permis de construire. Nous consultons le dossier et là, le ciel nous tomba sur la tête :

Notre très chère Mercedes certes ancienne, mais encore très bien cotée à l’argus allait devenir une voiture sans permis.

Démocratie étant et face à notre surprise, on nous rétorqua alors :

« Ne vous plaigniez pas, qui refuserait une salle toute neuve ? »

Oui neuve mais à quel prix ? : 120 mètres carrés de tapis posés à même le béton, une hauteur de plafond d’à peine 2 mètres 65 tapis posés, des fenêtres des deux côtés du tapis à moins d’un mètre du sol, des poteaux soutenant le bâtiment. Sans oublier bien sûr, les quatre ou cinq portes donnant sur la salle, un bureau de l’autre côté du couloir de service et un minuscule local de rangement à partager avec la gym féminine.

Heureusement pour nous, la peinture est fraiche et verte : vert, couleur de l’espérance !

En février, à la demande des parents, nous sommes reçus en mairie par le bureau municipal. À notre grande surprise, Madame l’adjointe aux sports est absente (« Elle n’a pas été invitée » a t-elle confié à plusieurs membres ou parents du club). Les six représentants du club ainsi que le bureau municipal tombent d’accord pour un transfert au cosec.

Le 28 mai, en séance du conseil municipal nous sommes insultés, traités de jolis noms d’oiseaux et affublés d’autres calomnies en public. Nous ne sommes pas les seuls, d’autres dirigeants d’associations, d’autres personnes sont effectivement cités et traînés aux gémonies par Monsieur Michel Dagbert.

Ce dernier semble méconnaître l’article 12 de la déclaration universelle des droits de l’Homme qui dispose en effet que : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes ».

En juin, nous recevons un courrier nous donnant l’ordre de déménager au pôle associatif et culturel pour la mi-juillet.

En clair les élus municipaux dirigent, les élus d’association obéissent.

Drôle de conception de la liberté d’association, du devoir de service public qui doit être rendu aux associations, forces vives de la commune et aux citoyens que nous sommes.

Que devient alors le respect dévolu aux personnes bénévoles ayant responsabilités et autorité légale, affirmé par loi à valeur constitutionnelle votée par la gauche en 1901 ?

Avec l’assentiment des parents, des judokas et d’anciens judokas (il faut se rendre à l’évidence : peu de Barlinois et Barlinoises n’ont pas ou pas eu de judokas dans leur cercle familial), nous avons décidé, avec beaucoup de regrets et d’amertume de suspendre nos activités.

Non, Monsieur le Maire il est impossible de faire rentrer une boite de 864 mètres cubes dans une de 459 mètres cubes fût-elle bien ventilée. Nous préférions notre vieille « Mercedes » à une voiture neuve sans permis aux roues fragiles.

Les dirigeants du SANSHIRO JUDO CLUB

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J
Mon fils était pratiquant du Club de Judo depuis 2010 et aujourd'hui je suis en colère car il ne peut plus exercer sa passion.<br /> <br /> Je suis en colère, non pas contre la municipalité, comme vous tous ici, mais contre le dirigeant salarié de ce club qui prend en otage la centaine de licenciés de cette association pour régler un problème d'ordre politique et entrée dans la course aux municipales.<br /> <br /> Cela n'est pas digne d'un responsable associatif et je trouve que ce Monsieur a été totalement irrespectueux des parents, des enfants, des licenciés et des bénévoles qui ont donné tant de temps pour faire vivre ce club.<br /> <br /> Car lui seul a décidé de suspendre les activités, bien sur, il a été soutenu par l'équipe de l'association et certains parents par la suite mais cette décision lui appartient.<br /> <br /> Aujourd'hui, je m'interroge car mon fils ne peut plus pratiquer son activité à Barlin alors que je me suis aperçu lors de l'inauguration du Pôle Associatif qu'une salle neuve était disponible pour cette activité (plus petite certes) et qu'avec un peu de sécurité le club aurait pu y trouver sa place.<br /> <br /> Pourquoi, ne pas avoir fait visiter les locaux aux parents? Pourquoi, ne pas avoir débuté les activités? (Nous nous saurions très vite aperçu des problèmes, ou pas!) Pourquoi, avoir fait le choix de la voie politique? <br /> <br /> Les adhérents n'ont pas à devenir otages de vos querelles...<br /> <br /> Merci d'y penser
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B
Car il est de sa responsabilité si un enfant se blesse !
B
Bonjour,<br /> <br /> Malheureusement a Barlin, il n y aucune notion de démocratie participative...<br /> On prends des décisions, plutôt vous prenez des décisions Monsieur le maire et vous ne demandez l'avis a personne....<br /> Quand quelqu'un est la pour vous faire remarquer vos erreurs, erreurs qui vous sont énoncées depuis le début, vous ne l'écoutez pas, quand la sanction tombe quelque années plus tard, vous n'acceptez pas vos erreurs !<br /> Comment peut on aujourd'hui acceptez un tel totalitarisme ?<br /> Barlin ne peut pas avancer seulement avec des nouvelles infrastructures, il faut aussi prendre en considération les demandes de chacun et chacune, ne négligez pas les pionniers de la vie Barlinoise : les associations !<br /> <br /> La cas du club de judo n'est malheureusement pas un problème isolé, j'ai en particulier d'autres remontées de présidents de club associatifs sur votre façon de conceptions et des remarques sur la direction des services généraux de la ville de Barlin !<br /> <br /> Vous n'avez plus les mêmes enjeux que les habitants Barlinois sur l'avenir de notre ville !<br /> Votre place n'est plus a Barlin, Barlin n'a aucun avenir avec votre équipe aux commandes, il faut laisser la place a d'autres qui ont le souhaite d'un réel investissement pour notre ville et écoutent les Barlinois !<br /> <br /> Laissez votre place comme vous l'avez fait pour la societe Adevia dont vous aviez les commandes !<br /> <br /> Bourez Gaetan
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